Géraud Lavergne -1883-1965

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Géraud Lavergne -1883-1965

En 1960,l'archiviste-paléographe Géraud Lavergne, au soir de sa vie revisite son enfance heureuse à Moulins...Les personnages lui reviennent avec une acuité et une présence redoutable. La situation de son Père dans l'assistance publique lui permet des rencontres insolites qui marquent durablement sa personnalité et l'incline à la bienfaisance envers ses semblables et une joie de vivre qui se prolongera tout au long de son parcours.

 Ses études secondaires terminées, il prépare et réussit brillamment l'école des Chartes. Ses premiers travaux portent sur la Philologie. Sa Thèse « le patois bourbonnais au XIII et XIV siècle » lui vaut mieux qu'un succès d'estime et l'ouvre à la critique. Encore, jeune étudiant, il livre aux journaux des articles sur des sujets d'histoire locale...

 Sa carrière débute à Monaco, on le retrouve aussi à Marseille,à Orléans où les archives subissent un bombardement incendiaire, mais son lieu d'attache et de prédilection demeure le Périgord. Il s'y marie et épouse cette province où la faconde d'un Brantôme fait pendant au scepticisme de Montaigne, à la pédagogie de Fénelon ou encore la finesse de l'analyse politique d'un La Boëtie… Cette patrie d'adoption retrouvée à sa retraite, le conduira à écrire une histoire de Périgueux en 1945 et des villes avoisinantes. Il assurera aussi le secrétariat de la société historique et archéologique du Périgord...

 Il n'en demeure pas moins Moulinois, mais son ambition contrariée par une longue maladie ne lui permettra pas de mener à terme, l'histoire de Moulins...

 Ses notes, sur des cartons, des papiers épars,des cahiers plus fournis, témoignent d'un esprit méthodique, d'un chercheur qui contrôle ,recoupe ses informations, poursuit inlassablement son approche de la vérité...

 C'est un florilège de situations de personnages, un instantané de temps révolus.

 Ses papiers personnels concernent en premier lieu le Périgord, mais aussi Moulins, où en fermant les yeux, il distingue avec tendresse, au delà de leur misère, la joie et la solidarité de ces pauvres éclopés, originaux de tout acabit, mais dont la générosité n'a pas de limites.

 R.Mosnier